Aïn. Le coach sportif suisse expédiait du CBD depuis Divonne-les-Bains

« J’ai juste voulu rendre service. Je me suis renseigné, c’est quelque chose de bon pour la santé », affirme ce Suisse de 41 ans. Il était appelé à la barre du tribunal de Bourg-en-Bresse pour avoir envoyé, depuis La Poste de Divonne-les-Bains, une cinquantaine d’enveloppes contenant de l’huile ou de la résine de cannabis.

Le coach sportif et en nutrition avait l’habitude de vendre des produits estampillés CBD – pour cannabidiol, molécule présente dans le cannabis – dans les salles de sport

“On n’est pas dans un procédé de trafiquant”

Mais depuis la crise du Covid-19, il s’est associé à un webmaster douteux, qu’il désigne comme le moteur de l’activité du site de vente de CBD sur Internet. « Mon client expédié ses colis sous la caméra de vidéosurveillance de La Poste, en payant avec sa propre carte bancaire. On n’est pas dans un procédé de trafiquant », plaide son avocate. « J’ai fait l’erreur de livrer les produits depuis la France, j’ai été négligent », reconnaît le prévenu.

Car, chez lui, en Suisse, la législation diffère. Le THC (tétrahydrocannabinol, la molécule des effets psychotropes) autorisé dans les produits CBD se situe en dessous de 1 %, lorsque la limite est définie à 0,2 % en France, et seulement sur certaines variétés de chanvres. Étant donné que « nul n’est censé ignorer la loi », comme l’a rappelé son avocate, le coach sportif a été condamné à six mois de prison avec sursis.